Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/48

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particulier s’estimeroit insuffisant de recongnoistre assez dignement tant de bons offices rendus avec tant de peines, tant de soins, tant de constance et tant d’application. Dieu veuille que la compagnie entre dans les mesmes sentimens dont seroit touché un seul homme d’honneur. » Le chapitre tenait à ce que quelques termes de la déclaration projetée annonçassent l’intention de faire exécuter l’édit de 1597. Les mots : conformément à la déclaration de Henri IV auraient mis le chapitre à l’aise ; ainsi, une voie lui eût été toujours ouverte pour se pourvoir contre ceux des arrêts du parlement qui auraient contrevenu ou paru contrevenir à cet édit. M. De Médavy, archevêque de Rouen, désirait vivement aussi que l’on mît, dans la déclaration nouvelle, que le prisonnier élu « jouiroit, dans tous les cas, pour le jour seulement, du bénéfice de la fierte, pour l’honneur de la feste. Si on nous accorde cela, écrivait-il au chapitre, nous en reviendrons[1]. » Mais, lui répondait-on, qu’en résulterat-il, si le parlement a le droit d’envoyer, le lendemain, le prisonnier élu au supplice ? « Eh ! ne voyez-vous pas, répliquait le prélat, qu’avant cela, nous pourrions procurer son évasion ? » Le 4 mai 1672, on croyait n’avoir plus rien à espérer. Le bruit commun était que la déclaration projetée

  1. Lettre du 6 mai 1672, datée d'Ecouis.