plans ; on était chez soi, et fort peu dérangé. Aujourd’hui, un tourniquet est placé à l’une des portes, et, une fois entré, on est confié aux soins d’un guide qui ne vous quitte pas un instant, et, ce qu’il y a de pis, vous explique et vous fait admirer. Enfin, cela me consolerait d’être vieux, d’avoir pu jouir de toutes ces choses bien complétement, et surtout autrement.
Nous avions, à la fin de notre journée de travail, un vrai plaisir à aller nous étendre un peu en dehors de la ville, sur les déblais des premières fouilles qui avaient été faites avec peu de soin, et à chercher dans cette cendre assez friable, en creusant avec nos couteaux, de petits fragments de peinture, de petites anses de vases en bronze, des lampes presque intactes : ces trouvailles nous ravissaient, et nous rapportions triomphants le résultat de nos fouilles chez les braves gens qui nous logeaient à Torre dell’Annunziata.
Les longues et fréquentes visites que j’ai faites à Pompeï n’ont pas seulement excité mon intérêt au point de vue de l’esthétique : l’art des anciens, qui diffère si complétement du nôtre, a éveillé aussi en moi une vive curiosité d’en connaître le côté matériel et pratique. Ce côté intéressant ne me semble avoir été étudié que par des érudits, qui manquent absolument des connais-