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LE JURY DES BEAUX-ARTS.

y aurait moyen peut-être d’apporter remède à cet état de choses.

Il fallait, avant tout, chercher les améliorations dans l’intérêt des jeunes gens et mettre de côté les idées généreuses, mais impraticables, sur les expositions composées uniquement de belles œuvres, sur le grand art qu’il s’agit de relever.

Ce sont des niaiseries, qui signifient seulement qu’on veut faire réussir son genre, son école, et ne pas admettre autre chose. Un juré n’a-t-il pas dit un jour, d’un ton où la distinction faisait grandement défaut : « Moi, d’abord, je refuse tous les Ingres ! »

En m’occupant de cette question, j’ai mis de côté toute espèce de sentiment personnel. — Si j’ai un peu oublié l’art, qui s’en tirera bien tout seul, j’ai pensé aux artistes, et je vais leur soumettre quelques idées auxquelles je n’attache que l’importance qu’il faut, mais qui pourront en faire naître de meilleures.

Je ne m’occuperai pas de la formation du jury. Elle me paraît convenable ainsi qu’elle est : l’Institut — c’est de droit — et l’adjonction de jurés nommés par les exposants.

De quelque façon, du reste, que soit composé le jury, je l’accepte ; mais je voudrais que le premier article du règlement fût ainsi formulé :