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la porte donnant sur la cour, disant « qu’un chien comme lui n’était pas digne de passer par la porte de devant. » Les jeunes gens suivent le missionnaire et le maltraitent impitoyablement. Un nommé Laberge, voisin de Dubois, entendant les cris, accourt sur la scène et empoignant le colporteur par le cou il le frappe de ses pieds.

Monsieur Cornu se réfugia tout sanglant chez un monsieur Morrisson. « Laberge me suivit jusqu’à cette maison, écrit monsieur Cornu, et me dit que ma vie était en danger, que je devrais partir sur le champ, que l’on voulait démolir la maison d’école où je devais prêcher. Je tins bon.[1] »

Monsieur le curé Ricard était, paraît-il, parmi les assaillants et riait aux éclats lorsque l’on frappait le pauvre missionnaire.

Le Courrier de St-Hyacinthe écrivait

  1. Voir l’Aurore du 13 mars 1868, et le Montreal Witness de la même semaine.