Page:Amiel - Charles le Téméraire, 1876.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
96
Chant de Victoire.

Sont là, soldats des Ligues.

Quand, avec nos amis du Rhin,

De Strasbourg à Seckingue,

Quand nous et René le Lorrain,

Thierstein et Gruyère et d’Eptingue

Sortons du bois de Galm, armés de l’acier clair,

Au lever de l’aurore,

Dans le camp bourguignon, le rire devint cher

En dépit du tambour sonore.


Il pleut. Le clairon martial

Longtemps diffère le signal ;

Puis la lice est ouverte.

Comme en un cirque crénelé,

Alors, entre Coussiberlé

Et le lac à l’eau verte,

Autour de Morat tout en feux,

Depuis Villars-les-Moines,

Par les coteaux, les chemins creux,

Les breuils, les friches, les avoines,