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Chant de Victoire.
Sont là, soldats des Ligues.
Quand, avec nos amis du Rhin,
De Strasbourg à Seckingue,
Quand nous et René le Lorrain,
Thierstein et Gruyère et d’Eptingue
Sortons du bois de Galm, armés de l’acier clair,
Au lever de l’aurore,
Dans le camp bourguignon, le rire devint cher
En dépit du tambour sonore.
Il pleut. Le clairon martial
Longtemps diffère le signal ;
Puis la lice est ouverte.
Comme en un cirque crénelé,
Alors, entre Coussiberlé
Et le lac à l’eau verte,
Autour de Morat tout en feux,
Depuis Villars-les-Moines,
Par les coteaux, les chemins creux,
Les breuils, les friches, les avoines,