Page:Amiel - Charles le Téméraire, 1876.djvu/105

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Par Prehl et Montilliers, Meyriez, Greng, Courgevaux,

Vaste arène étalée,

Ce fut un tourbillon d’hommes et de chevaux,

Une épouvantable mêlée.


Sept heures de rugissement,

De furie et d’acharnement,

Coups d’estoc et de taille !

Bourgogne est, dit-on, fin joueur ;

Échec et mat à Monseigneur !

Perdue est sa bataille.

Fous, pions, malgré ses efforts,

Sont rasés comme épeautres.

Sous l’eau dorment dix mille morts,

Sur le sol rouge dix mille autres.

Ô Morgarten, Sempach, Næfels, ô Donnerbühl,

Couronne étincelante,

À vos grands noms, Morat, terrassant un Saûl,

Se joint, victoire plus sanglante !