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Ô solitude des bois,
Calme et recueillie,
Aujourd’hui nue et sans voix,
De brouillard remplie,
Mon cœur frémit en secret,
Car en lui monte, ô forêt,
Ta mélancolie !

Frais lointains, aubes de feu,
Chants dans la vallée,
Couchants de pourpre, ciel bleu
Et nuit étoilée,
Adieu ! Novembre est vainqueur. —
Tu te voiles dans mon cœur,
Nature voilée !

Tout est gris, morne et désert :
Au ciel, plus de flamme,
Dans les champs, plus rien de vert !
Quel est donc ce drame ? —
Nature, en tes traits pâlis,
L’œil humide, hélas ! je lis
L’histoire de l’âme.