Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/133

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 113 —


je vois que je me suis trompé. — Ah ! ah ! dit la dévote, qui se trouvait en force, vous êtes des voleurs, des coquins, des misérables, qui m’avez volée, et qui eussiez fait bien pis, peut-être, sans l’arrivée de ma sœur. — Oh ! vous avoir volée, je vous assure que non. Mais, parbleu, l’aventure est comique. Nous sommes venus faire ici un souper, coucher avec deux filles charmantes ; et en vérité, ce n’est ni vous ni votre sœur. — Mais voyez les impertinents, répond Rosalie Burlet, qui, malgré sa dévotion, n’était pas sans prétention. — Les moines voulaient alors s’en aller, et cherchaient leurs habits sans pouvoir les trouver. Le gardien avait vingt-cinq louis dans sa poche, une montre, une tabatière d’or ; tout avait disparu. — Ah ça, dit-il, qui de nous est volé, c’est bien certainement nous, car nous ne sommes pas venus en chemise, et c’est tout ce qui nous reste. — Oui, à présent, dites que c’est nous qui avons pris vos habits. — Si ce n’est pas vous, ce sont vos associés. — Pendant ce temps-là, le commissaire Duverger entra. — Qu’est-ce que tout ce bruit ? Eh ! mais ce sont mesdemoiselles Burlet, dont j’ai infiniment connu le père. — Eh ! monsieur, voyez ce qui nous arrive ; et elles lui racontèrent leur dou-