Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/174

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du Coq, s’informe de M. Dubuisson. Il est parti, et l’appartement est à louer. Elle revient chez la demoiselle Précieux, qui la trouve encore plus triste ; elle la presse, et enfin la pauvre enfant lui raconte le sujet de ses chagrins, lui montre la promesse de mariage de Durolet, et lui demande ce qu’elle doit faire. — Tout apprendre à votre mère. Vous dites que le frère de votre amant vient tous les jours chez vous, qu’il est l’ami le plus intime de madame Moreau. Il arrangera promptement votre affaire ; on écrira à Blaye ; le jeune Durolet reviendra vous épouser. Il achètera avec votre dot une belle charge, et vous aurez une existence très-agréable. Allons, mademoiselle Moreau, du courage, tout ira bien. — Oh ! ma bonne amie, comment dire cela à maman ; elle me tuera, moi et mon enfant. — Non, elle ne vous tuera pas ; je m’en charge ; dites-lui que je lui demande à dîner pour dimanche ; elle ne manquera pas d’engager le père Durolet ; on vous enverra aux vêpres, et pendant ce temps je lui conterai votre malheureuse aventure, et tout le feu de la première colère sera passé quand vous reviendrez. Ainsi fut dit, ainsi fut fait.

Comme le cœur de Joséphine battait pendant le