se laissa enlever dans le bois de Boulogne par
M. Fontaine, que mademoiselle Précieux croyait
être sur le point d’épouser. Joséphine Moreau,
Fontaine, son ami Vergeac et mademoiselle Précieux
s’étaient rendus dans le bois, pour aller de
là au couvent de Longchamp ; mais avant d’arriver,
mademoiselle Moreau feignit une grave indisposition.
On descendit de voiture, et les deux
jeunes gens, prenant Joséphine par les bras et
faisant semblant de s’amuser, coururent dans les
allées du bois, et bientôt mademoiselle Précieux
les perdit de vue ; en vain les chercha-t-elle partout,
les appela, attendit longtemps, passa même
la nuit dans le bois, et le lendemain elle alla au
couvent ; tout fut inutile ; elle n’en découvrit plus
les traces.
Désespérée, elle revint à Paris ; elle ne savait comment annoncer cette nouvelle à la mère de la jeune personne ; enfin, après de mures réflexions, elle se décide à écrire au révérend père Durolet de la venir trouver, afin de le charger d’apprendre cette triste nouvelle à madame Moreau.
Le père Durolet, fort surpris du message de mademoiselle Précieux, hésitait à se rendre à son invitation. Il craignait que ce ne fût la petite