Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/186

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larité de sa conduite ; mais il faut profiter de la première chaleur de sa passion pour l’obliger à l’épouser, car sans cela il pourrait bien en arriver comme de l’autre, que, selon toute apparence, son peu d’instruction a rebuté. — Durolet convint que tout ce que disait mademoiselle Précieux était raisonnable, et lui promit de se charger de cette désagréable commission ; il ne pouvait en conscience s’en dispenser, car enfin c’étaient bien ses séductions qui l’avaient égarée ; mais il avait un motif moins louable et plus digne d’une âme si abandonnée à ses passions. La belle fugitive lui tenait encore au cœur, et la jalousie réveillant son amour pour elle, il avait un grand intérêt à la faire retrouver. Déjà le diable lui disait à l’oreille : Après tant de courses, elle ne rougira plus, et une fois mariée, je lui ferai connaître le père de son enfant, et sûrement elle trouvera fort doux de renouveler avec moi les séances du cabinet noir avec mon prétendu frère, sans inquiétude des suites ; du reste je n’aurai pas l’imprudence de lui écrire, ainsi il n’y aura jamais de preuves ; de plus la mystique intimité qui existe entre sa mère et moi rendra simples les visites que je rendrai à la fille ; et il serait bien étonnant qu’elles ne m’offris-

  AMOURS. TOME 2.
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