Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/192

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Si vous saviez, mon amie, comme cela vous défigure, vraiment, vous ne sortiriez pas de votre aimable caractère. — Mais voyez cette jeune barbe, reprit la dévote en passant la main sous le menton du père, il me morigène. Eh bien, homme de Dieu, je m’abandonne à vous ; faites tout ce que vous voudrez… — Ah ! si je faisais tout ce que je voudrais… Mais loin de nous tout désir terrestre, ne pensons qu’à sauver cette pauvre petite ; je ne me reposerai point que je ne la ramène ici mariée avec Fontaine. — Et pendant tout ce temps je ne vous verrai donc point ? — J’espère que cela sera très-court. — Je suis bien sûre qu’ils sont dans Paris, peut-être chez la mère ; mais en tout cas, la police les aura bientôt découverts.

Pendant que tout cela se passait, nos trois aventuriers s’étaient rendus à Rouen en chaise de poste ; ils s’introduisent dans les meilleures sociétés et y gagnèrent des sommes énormes, au moyen d’une préparation dans toutes les cartes de la ville, que Vergeac était parvenu à faire pendant une nuit.

Mais la troisième soirée qu’ils passèrent chez le cardinal-archevêque de Rouen, celui-ci les découvrit, instruisit la justice de leurs escroqueries ;