plus fort que Séraphin ; et comme il était venu à
bout de le terrasser, celui-ci fit un mouvement et
se débarrassa de son adversaire ; mais malheureusement
pour lui il avait plu, le terrain était glissant
et en pente ; il ne put se raffermir sur ses
jambes, que quelques bouteilles de vin avaient
rendues plus faibles. Il roula jusqu’à l’extrémité
du rocher et de là dans la Garonne, qui, en cet
endroit, est très-rapide ; il ne reparut plus. Durolet
en fut fâché, mais en pensant cependant
qu’il avait son secret et celui de Joséphine, et
qu’il avait déshonoré sa sœur, il s’en consola
promptement, et vint rejoindre sa famille. Il ne
parla pas à Adélaïde de sa triste aventure ; mais
pensant qu’elle pourrait avoir des suites, il hâta
son voyage et partit dès le lendemain pour Paris
avec la veuve.
Joséphine reçut avec un plaisir extrême la sœur de son amant. Durolet dit à Fontaine qu’il espérait qu’il trouverait bon qu’elle demeurât chez lui et qu’il lui assurait d’avance qu’elle ne lui serait pas plus à charge que son neveu. Fontaine y consentit volontiers. Elles étaient toutes deux fort jolies ; mais leurs attraits avaient assez de différence pour ne pas se nuire. Joséphine était grande, d’une