Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/234

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son père, qui ne recevra plus les tendres caresses de sa malheureuse mère. Mon amie m’a dit que jusqu’à présent vous ne l’aviez pas abandonné. Conservez-lui votre tendresse, donnez-lui ces qualités si brillantes qui ne peuvent être effacées dans votre personne par le triste habit que vous portez. Mais surtout donnez-lui des vertus, vous dont l’éloquence sait les peindre en traits de feu, et les rendre si aimables que vous faisiez paraître le vice séduisant ; et si le sort de la malheureuse Joséphine fait quelqu’impression sur vous, ne rejetez pas les mouvements qu’elle vous inspirera. Pensez que si vous demeurez insensible, vous n’avez plus à espérer de retour à l’ordre, et que vous finirez par vous perdre à jamais. Ô mon cher Durolet, que ne puis-je emporter au tombeau la certitude que mes souffrances vous seront utiles, que je serai la dernière victime de vos crimes !… Pardonnez la force de cette expression au désir que j’ai de vous les voir réparer, et que nous soyons réunis dans un nouvel ordre de choses pour pouvoir nous aimer sans remords et avec toute l’ardeur que mon cœur vous conservera jusqu’au dernier battement.

Je ne finirai point cette lettre sans vous prier