rigeaient, dans la plus parfaite union, les consciences
des sœurs de Sainte-Catherine ; cependant
les rivalités, la jalousie, introduisirent le
désordre dans le couvent. Quelques religieuses
mécontentes se réunirent pour demander, en
1648, au Parlement l’éloignement des cordeliers ;
mais les cabales des pères firent avorter tous
les projets des sœurs. Le Parlement rendit plusieurs
arrêts ; l’archevêque de Sens interposa son
autorité ; les cordeliers bravaient tout, lorsqu’enfin
les religieuses, de concert avec ce prélat, publièrent
un factum dont nous allons donner une
idée, et où se trouvent dévoilés tous les mystères
de la galanterie claustrale.
Les religieuses après avoir rétabli leurs prétentions à rentrer sous la conduite et la direction de l’archevêque de Sens, après avoir prouvé avec beaucoup d’érudition que la conduite des monastères appartient aux archevêques, et après avoir répondu aux bulles signifiées par les cordeliers, sur lesquelles ils appuyaient leur prétendue juridiction sur le monastère de Sainte-Catherine, racontent comment ces cordeliers se sont rendus indignes de les diriger, et elles rapportent fidèlement les preuves du libertinage que ces pères ont introduit dans leur cloître.