Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/243

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et qu’elle devait dix mille livres ; que le jardin était en friche, les murs par terre, le réfectoire converti en bûcher, le cloître, le dortoir et le chœur en promenade, à l’égard des religieuses, que peu chantaient l’office ; les moines déréglés travaillaient pour vivre et mouraient presque de faim. Les jeunes faisaient les coquettes ; les vieilles allaient garder les vaches et servaient de confidentes aux jeunes. Elles ne remplissaient plus les devoirs des religieuses. Au lieu d’être vêtues en noir, elles portaient un habit blanc. Lorsque l’abbesse voulut les soumettre à une conduite plus régulière, elles en devinrent si furieuses qu’elles essayèrent de l’empoisonner. L’abbesse prit des antidotes qui lui sauvèrent la vie, mais ne la préservèrent point d’une grande difficulté pour respirer et pour parler.




CHAPITRE XIII.

Couvent de Ste-Catherine, à Provins.


Depuis longtemps les Cordeliers de Provins di-