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CHAPITRE XVII.

Les Ursulines de Loudun et Urbain
Grandier.


Urbain Grandier était curé et chanoine de Loudun en 1631. Il était bel homme, agréable dans sa conversation, recherché dans ses vêtements, et bon prédicateur. Il avait en outre l’humeur hautaine, était caustique dans ses propos et ne ménageait pas plus les hommes que les choses lorsqu’il trouvait matière à blâmer ; il attaquait même en chaire certains privilèges que s’arrogeaient les carmes de Loudun ; il faisait la guerre à des confréries qui prêtaient au ridicule, et jetait de la défaveur sur certaines pratiques religieuses.

Fevret dit, dans sa bibliothèque historique : Le crime de Grandier n’était pas la magie. Je l’ai appris de ses juges mêmes (et ses juges l’ont fait brûler vif) les religieuses étaient possédées de Grandier, plutôt que du diable.

On croit que Trinquant, procureur du roi de