Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 25 —


froid si rigoureux ; et il est possible qu’il ne puisse le soutenir.

— Eh ! qu’ai-je besoin de toutes ces observations ? lui dis-je brusquement. C’est surtout en passant la nuit dans ce bois que je risquerais de périr de froid.

— Passer la nuit dans ce bois ! répliqua le postillon. Oh ! pardieu, nous n’en sommes pas réduits là. Si je ne me trompe, nous ne devons être qu’à très peu de distance de la chaumière de mon ami Baptiste ; c’est un bûcheron, bon vivant d’ailleurs. Je ne doute pas qu’il ne vous reçoive pour cette nuit avec plaisir. Moi, pendant ce temps-là, je prendrai le cheval de selle, j’irai à Strasbourg, et j’emmènerai les ouvriers nécessaires pour que votre voiture soit remise en état demain, à la pointe du jour.

— Eh ! au nom de Dieu, lui dis-je, comment avez-vous pu me laisser si longtemps en suspens ? Pourquoi ne m’avez-vous pas plus tôt parlé de cette chaumière ?

— Je pensais que peut-être monsieur ne daignerait pas accepter.

— Allons donc, quelle folie ! eh ! vite, conduisez-nous à la maison du bûcheron.