Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/454

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 132 —


tion d’un livre sur lequel ses yeux étaient constamment. attachés. Entre chacune de ces saintes était un groupe de chanteuses qui, dans des hymnes, célébraient leurs louanges respectives et élevaient leurs mérites, qu’elles déclaraient toutefois être inférieurs à ceux de sainte Claire, patronne principale du couvent. Après cela parut une longue suite de religieuses, à la suite desquelles venaient les reliques de sainte Claire, que renfermaient des vases aussi précieux par leur travail que par leur matière.

Toutes ces merveilles attiraient peu les yeux de Lorenzo ; enfin parut ce qui faisait le plus bel ornement de la cérémonie. C’était une machine faite en forme de trône, enrichie de pierreries et éblouissante de lumières. Elle s’avançait sur des roues cachées et paraissait conduite par d’aimables enfants vêtus en séraphins. Le sommet était couvert de nuages argentés sur lesquels reposait la plus belle figure qu’on eût jamais vue. C’était une jeune personne qui représentait sainte Claire. Son habit était d’un prix inestimable ; une guirlande de diamants formait autour de sa tête une gloire artificielle. Mais l’éclat de tous ces ornements le cédait à celui de ses charmes. À me-