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ges sont fréquents en Toscane. Le Capitole, sommet isolé et dans l’origine couvert de grands arbres, devait aussi les attirer. C’est à quoi sans doute Virgile faisait une allusion quand il disait en langage poétique, parlant du Capitole primitif :

« Là on a vu souvent Jupiter secouer sa noire égide et appeler à lui les nuages[1]. »

Parmi les dieux fulgurateurs du Capitole était Summanus, celui qui lançait les foudres nocturnes, et dont la statue fut placée sur le sommet du temple de ce Jupiter qui devait le faire oublier. Là fut aussi Véjovis, le Jupiter funeste, le dieu des Jules, race funeste à la liberté.

Certaines particularités du culte romain trahissent des influences de l’Étrurie, bien que, pris dans son ensemble, il leur soit étranger.

L’usage d’enfoncer un clou dans le mur de la Cella de Minerve au Capitole était un usage étrusque[2], et la fête de la Purification des trompettes sacrées une fête étrusque[3].

La trompette fut un instrument national de l’Étrurie, que les Tyrrhéniens avaient apporté d’Asie[4].

Cette fête se célébrait en l’honneur de Minerve[5], ce

  1. Virg, Æn., VIII, 353-4.
  2. Tit. Liv., VII, 3.
  3. O. Müller, Etr., II, p. 50.
  4. Ibid., p. 51.
  5. Les Quinquatrus. Dans ce mot et dans les mots analogues, Quinquatrus et sexatrus usités chez les Tusculans (Varr., De L lat., VI, 14}.,