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ries[1], en gentes[2], antérieure chez les Romains à l’arrivée des rois étrusques, importée par les Sabins, qui avaient pu la recevoir des Pélasges.

Les Pélasges tyrrhéniens ont pu importer ces institutions ; c’est ainsi que Mantoue a pu être divisée en trois tribus et en douze curies[3]. Il y eut aussi des tribus à Cære[4], ville qui avait été pélasge avant qu’elle fût étrusque.

L’existence d’un sénat chez les Étrusques ne prouve point que celui de Rome soit venu du leur ; car on en trouve un chez beaucoup d’autres peuples, et en particulier chez divers peuples latins et sabelliques.

Rome n’a point été aristocratique parce que l’Étrurie l’était avant elle, mais parce qu’il y avait une aristocratie chez les Sabins, ses premiers maîtres, et dans les villes latines, dont la population, qui a formé l’ordre des plébéiens, a pu fournir aussi quelques

    cerès, était étrusque (tome ii, p. 62), c’est-à-dire avait une terminaison étrusque.

  1. Un Lucumon était à la tête de chaque curie étrusque. (Serv., Æn., x, 202.)
  2. Il y avait des gentes puissantes dans la très aristocratique Étrurie ; seulement ceux qui les formaient, les chefs et les clients, ne paraissent pas, ainsi que dans les gentes sabines et plus tard dans les gentes romaines, avoir porté le même nom. (O. Müll., Etr., I, p. 401, 433.)
  3. Servius, Æn., c, 202. Cette interprétation de gens illi triplex, populi sub gente quaterni, est combattue par O. Müller. Etr., I, p. 138.]
  4. Gœttl., R. Verf., p. 19.