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que roi rendait la justice dans sa maison, comme on le voit par le récit de la mort du premier Tarquin ; ou allait s’asseoir au sein du sénat dans la curie, comme le montre le récit de l’avénement et de la mort de Servius Tullius.

C’est pour cela que les consuls, héritiers des rois, n’eurent pas non plus de résidence assignée par l’État. Leur siège était le tribunal patricien placé sur le Vulcanal au-dessus du Comitium. Ce fut aussi le siège du préteur quand cette magistrature patricienne eut été fondée.

La construction de la curie, lieu des assemblées du sénat, était attribuée à Tullus Hostilius, dont ce monument portait le nom (Curia Hostilia). Là se réunit, pour la première fois sous un toit, le conseil des anciens rois que le savant Properce, avec un sentiment vrai des antiquités romaines, nous montre tel qu’il était dans l’origine, se rassemblant au son de la trompe pastorale dans un pré, comme le peuple dans certains petits cantons de la Suisse.

Nous savons où était la curie ; elle faisait face au Comitium, vers lequel on descendait de la curie par un escalier et où l’on montait par quelques degrés.

Nous pouvons même avoir une idée de sa forme et de ses proportions, car Vitruve nous indique les règles observées à cet égard. C’était un édifice carré ou rectangulaire d’une grande hauteur[1]. Avec le temps,

  1. Cette hauteur était égale à une fois et demie la largeur si la curie