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car c’est de là que venait probablement leur nom. Selon toute apparence, ces prés, attenant au champ sacré de Mars et voisins du Capitole, furent primitivement la propriété des flamines[1], d’autant plus que de ce côté étaient les terres du clergé romain, situées au pied du Capitole et qu’on disait avoir été données aux prêtres et aux augures par Numa. Le flamine de Quirinus habitait près du temple qu’il desservait, le flamine de Jupiter sur le Palatin.

Nous connaissons la demeure des Vestales ; leur couvent était près de Sainte-Marie-Libératrice, où l’on a trouvé leurs tombes, ce qui a confirmé le témoignage des anciens, selon lequel elles pouvaient, par exception, être enterrées dans la ville, parce qu’elles étaient au-dessus des lois, comme les empereurs[2], rapprochement singulier entre ce qu’il y eut à Rome de plus pur et ce qui souvent le fut le moins.

On sait, nous l’avons vu, jusqu’au lieu où était solennellement transporté du cloître des Vestales à la porta Stercoraria, ce qui donnait à cette porte[3] son nom.

Les Saliens, prêtres sabins de Mars[4], qui fidèles à

  1. Le nom de ces prés ne peut venir de Flaminius, qui y établit au sixième siècle un cirque, car ils sont appelés flaminiens à une époque beaucoup plus ancienne par Tite Live. (III, 55.)
  2. Serv., Æn., XI, 206.
  3. T. I, p. 358.
  4. Les Saliennes sacrifiaient dans la Regia de Numa. (Fest., p 329.)