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bornerai à indiquer sommairement le progrès des Romains dans ces guerres, où, reculant souvent, ils avancèrent toujours ; car, d’autre part, je ne regarde point cette topographie de leurs premières conquêtes comme entièrement en dehors de mon sujet ce qui se passe en vue ou presque en vue de Rome lui appartient. Je voudrais que ce livre fût jusqu’à un certain point comme un guide historique pour ceux qui font le voyage de Rome en réalité ou en imagination. Or, tout guide de Rome un peu complet ne parle pas seulement de la ville même, mais embrasse autour d’elle un rayon d’une quinzaine de lieues que je me crois aussi permis d’embrasser.

Au commencement du quatrième siècle, les Æques viennent encore ravager la campagne sous les murs de la ville[1], et s’avancent jusqu’à la porte Colline ; en 323, unis aux Volsques, ils occupent l’Algide derrière Frascati. Ces deux peuples, descendus chacun de leurs montagnes, sont entrés dans la plaine qui est au pied de l’Algide, par les deux portes naturelles qui s’ouvrent à son extrémité et y campent séparément.

Cette fois les préparatifs de l’ennemi étaient plus formidables, et la terreur des Romains fut plus vive que de coutume[2]. On nomma un dictateur, Postumius Tubertus, dont la sévérité était si grande ; que plus tard il fut lapidé par ses soldats. Deux armées vien-

  1. En 308. (Tit. Liv., III, 68).
  2. Tit. Liv., IV, 26.