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furent placés près de la tribune[1]. Ces statues n’avaient que trois pieds de haut, elles existèrent jusque vers le temps de Cicéron.

Fidène comme toujours avait pris parti pour Véies. Le dictateur que le voisinage du danger avait fait nommer, s’établit aux portes de Rome, là où le Tibre se jette dans l’Anio et disposa ses troupes dans l’angle que forment les deux fleuves[2].

Les Véiens, renforcés par l’arrivée des Falisques, qui avaient passé le Tibre pour les joindre, vinrent camper devant la ville de Fidène[3].

Un combat fut livré dans la plaine au pied de la colline où était Fidène. Les deux armées s’avancèrent l’une contre l’autre entre les deux camps : le camp romain au confluent du Tibre et de l’Anio, le camp étrusque en avant de Fidène. Les Véiens étaient à droite, appuyés au Tibre, les Falisques à gauche, les Fidenates au milieu, ayant leur ville derrière eux. Une

  1. Selon Tite Live (IV, 17), Cicéron (Philipp., IX, 2), Pline (Hist. nat., XXXIV, 11, 3), in rostris, ce qui semble vouloir dire sur la tribune. La tribune, qui était une esplanade assez longue où l’on marchait, eût pu les contenir ; mais in indique souvent le voisinage. L’expression in Circo s’applique à des monuments voisins du Cirque.
  2. C’est ainsi qu’on doit entendre Ad confluentes consedit in utriusque ripis amnis. (Tit. Liv., IV, 17.)
  3. En général, on croit reconnaître Fidène dans la colline qui est en face de Monte-Giubileo ; dans Monte-Giubileo, la citadelle de Fidène ; mais, selon M. Rosa, l’emplacement de Fidène est plus proche de Rome, là où il doit être, à cinq milles seulement, et Monte-Giubileo, qui est à six milles, ne peut avoir été la citadelle.