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le nom de Colle Ferro[1], et qui s’élève au pied des montagnes, à gauche et vers l’entrée de la vallée du Sacco, vallée que de Rome on voit s’ouvrir entre le massif habité par les Volsques et les montagnes des Herniques et des Æques.

Le nom de la Verrugo revient souvent, comme celui de l’Algide, dans le récit des guerres du quatrième siècle. L’Algide était le lieu ou les Æques et les Volsques se réunissaient pour combattre les Romains ; la Verrugo était la clef de la vallée que les Æques avaient à franchir pour venir opérer cette réunion au pied de l’Algide ; si ce point leur était enlevé, leurs communications avec les Volsques devenaient difficiles. En 310, ces deux peuples ayant appris que les Romains l’avaient fortifié frémirent de fureur[2]. Ils parvinrent à l’arracher aux Romains ; mais les Romains s’en emparèrent de nouveau, et de là purent ravager à droite et à gauche le territoire des Volsques et le territoire des Æques.

La Verrugo fut témoin de divers faits d’armes les uns glorieux, les autres humiliants pour les Romains, je les raconterai pour donner l’idée des alternatives de revers et de succès dont se compose l’histoire de cette guerre de montagnes, qui, avec les pointes du côté de l’Étrurie, remplit presque tout le quatrième

  1. Nibb., Dint., III, p. 474. Abek., Mittelit p. 75. Nibby croit retrouver dans le nom moderne de Colle Ferro une trace de Verruca.
  2. Tit. Liv., IV, 1.