Si l’on veut avoir le spectacle de ces courses et de ceux qui y prenaient part, il faut traverser Rome, et, de l’emplacement du grand cirque, se rendre au musée du Vatican pour y voir les fac-similé de peintures étrusques représentant des cavaliers et des lutteurs étrusques.
Mais on peut, sans quitter la rue des Cerchi, retrouver, par la pensée et même par les yeux, le souvenir des jeux du cirque.
Que de fois, suivant à pas lents cette rue habituellement solitaire, j’ai écouté, à travers le silence du soir, retentir dans un passé lointain les applaudissements et le tumulte de la foule qui jadis le remplissait. Je ne voyais d’abord que des charrettes arrêtées à son extrémité, près du gazomètre, là où sous la république et l’empire stationnaient les chars qui attendaient le signal pour s’élancer dans la lice. Alors, quelquefois, un paysan romain à l’air farouche, et qui semblait plutôt du temps où le cirque fut construit que de celui où a été bâti le gazomètre, fièrement campé sur une de ces charrettes, fuyait avec elle devant moi dans la poussière ; ou bien, deux pâtres de la campagne, sur de petits chevaux noirs d’un aspect aussi sauvage que le leur, galopaient avec furie, cher-
représentées sur les parois des tombes étrusques. (O. Müller, Handb. der Arch., § 179) On sait l’histoire du char venant de Veies, se renverser au pied du Capitole (à l’extrémité du Corso), et donnant son nom à la porte Ratumena (Pl., Hist. nat., VIII, 45, 2), située en cet endroit.