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LES MAÎTRES DE LA PENSÉE SCIENTIFIQUE

à la boite de cuivre D, à laquelle s’attache l’autre pointe d’acier K destinée à être plongée aussi dans un globule de mercure placé dans la chape X. Ces deux chapes sont d’acier, afin de n’être point endommagées par le mercure ; les pointes reposent sur leur surface concave comme dans l’instrument représenté figure 1.

Ce serait ici le lieu de parler d’un autre genre d’action des courants électriques sur l’acier, celle par laquelle ils lui communiquent les propriétés magnétiques, et de montrer que toutes les circonstances de cette action, dont nous devons la connaissance à M. Arago, sont autant de preuves de la théorie exposée dans ce Mémoire relativement à la nature électrique de l’aimant : théorie dont il me semble qu’on peut dire que ces preuves complètent la démonstration. J’aurais aussi, pour ne rien omettre de ce qui est connu sur l’action mutuelle des fils conjonctifs et des aimants, à parler d’expériences très intéressantes communiquées à l’Académie dans un Mémoire qu’un physicien plein de sagacité, M. Boisgiraud, a lu dans la séance du 9 octobre 1820. Une de ces expériences ne laisse aucun doute sur un point important de la théorie de l’action mutuelle d’un fil conducteur et d’un aimant, en prouvant que cette action a lieu entre ce conducteur et toutes les tranches perpendiculaires à la ligne qui joint les deux pôles du petit aimant soumis à son action, sans se développer avec une plus grande énergie sur les pôles de cet aimant, comme il arrive lorsqu’on observe l’action que les divers points de la longueur d’un barreau aimanté exercent sur une petite aiguille. Mais les découvertes de M. Arago ont été exposées par lui-même dans les Annales de Chimie et de Physique