Page:Ampère - Mémoires Électromagnétisme Électrodynamique (1921).djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
82
LES MAÎTRES DE LA PENSÉE SCIENTIFIQUE

C’est donc par l’observation des cas d’équilibre indépendants de la forme des conducteurs qu’il convient de déterminer la force dont nous cherchons la valeur. J’en ai reconnu trois : le premier consiste dans l’égalité des valeurs absolues de l’attraction et de la répulsion qu’on produit en faisant passer alternativement, en deux sens opposés, le même courant dans un conducteur fixe dont on ne change ni la situation ni la distance au corps sur lequel il agit. Cette égalité résulte de la simple observation que deux portions égales d’un même fil conducteur recouvertes de soie pour en empêcher la communication, tordues ensemble de manière à former l’une autour de l’autre deux hélices dont toutes les parties sont égales, et parcourues par un même courant électrique l’une dans un sens et l’autre en sens contraire, n’exercent aucune action, soit sur un conducteur mobile, soit sur un aimant ;

    extrémités : c’est ce qui doit arriver quand l’intensité des courants de l’aimant va en diminuant de son milieu vers ses extrémités. Mais M. Ampère a reconnu depuis une autre cause qui peut aussi déterminer cet effet. Après avoir conclu de ses nouvelles expériences que les courants électriques d’un aimant existent autour de chacune de ses particules, il lui a été aisé de voir qu’il n’est pas nécessaire de supposer, comme il l’avait fait d’abord, que les plans de ces courants sont partout perpendiculaires à l’axe de l’aimant ; leur action mutuelle doit tendre à donner à ces plans une situation inclinée à l’axe, surtout vers ses extrémités, en sorte que les pôles, au lieu d’y être exactement situés, comme ils devraient s’y trouver, d’après les calculs déduits des formules données par M. Ampère, lorsqu’on suppose tous les courants de même intensité et dans des