Aller au contenu

Page:Anatole France - Jocaste et Le Chat maigre.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Longuemare, navré de pitié, ne put s’empêcher de sourire.

— Venez donc ! Là-bas vous serez inspecteur, contrôleur, régisseur.

Ces titres frappèrent la pauvre tête du vieillard, qui déclara que « son concours était acquis à une entreprise dont… et pour laquelle… enfin, que si son expérience pouvait être de quelque utilité… » Ils prirent rendez-vous pour le lendemain. Longuemare, en repassant le pont, songeait :

— C’est plus fort que moi, je me figure qu’il est mon beau-père.


La saison des bains ne fut pas trop mauvaise pour Nouilhac. Quelques Russes et une famille de Lyonnais vinrent prendre les eaux à son établissement. M. Fellaire se tenait près de la source et goûtait l’eau d’un air capable. Ses attributions n’étaient pas bien définies. Nouilhac n’aurait certainement pas admis M. Fellaire dans son personnel. Il le payait toutefois, mais avec l’argent de Longuemare.