Page:Anatole France - Jocaste et Le Chat maigre.djvu/73

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V


René Longuemare se leva devant elle. Il était plus pâle qu’autrefois. Ses joues mieux remplies et tous ses traits s’étaient adoucis ; une teinte séreuse les revêtait et ses yeux luisaient dans un demi-cercle plombé et martelé, trace des fièvres qu’il avait prises là-bas, dans les rizières. Il avait toujours son regard brave, sa grosse bouche affectueuse, sa mine ouverte.

— Vous voyez, lui dit-elle, que la terre est petite et qu’on revient de partout. Je ne suis pas surprise de vous revoir et j’en suis bien heureuse.