lui que par le désir qu’elle lui inspirait. Mais cette vérité philosophique ne lui apparaissait pas clairement, à cause du trouble de ses sens. Il n’était pas beau, il n’était pas jeune, il n’était pas riche, et il n’était pas triste parce que sa sagesse approchait de la bienheureuse ataraxie, sans toutefois y atteindre. Et il n’était pas gai parce qu’il était sensuel et que son âme n’était point exempte de désirs et d’illusions.
La servante Marie, ayant accompli sa tâche en remplissant la maison de terreur et d’horreur, était congédiée. Il avait fait choix, pour la remplacer, d’une bonne femme de la ville, qu’il nommait Angélique, et qu’on appelait madame Borniche parmi les boutiquiers et les paysans du marché.
Elle avait été abandonnée, jeune encore et laide, par Nicolas Borniche, son mari, cocher habile, mais homme débauché. Elle était devenue servante et avait obéi à des maîtres divers. Il lui restait de sa première