Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/394

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mais Atimos, plein de colère, répondit :

— J’ai puni cet homme de sa méchanceté. Crois-tu, vieillard, que je sois un homme sans discernement et frappant au hasard ? Tais-toi, fuis, insensé ! Ou je te ferai repentir de ton audace.

De jeunes pâtres qui jouaient avec leurs chèvres sur la pente du Cythéron, ayant entendu les paroles d’Atimos, les poursuivirent d’une telle louange que la montagne en retentit et que les pins antiques furent agités d’un long frémissement. Et Pallas Athéné, la déesse aux yeux clairs, remonta vers l’Olympe neigeux.

Cependant Atimos, ayant repris sa course, se trouva bientôt sur la trace du voleur de bœufs, dont il aperçut le dos à une petite distance. Il le reconnut facilement à l’empreinte des pas que cet homme laissait derrière lui sur le sable. Car cette empreinte était bien plus grande que celle des autres pieds humains.