Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/43

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secrétaire, et depuis lors il se plaisait à la prononcer chaque fois qu’il en trouvait l’occasion.

À ce moment, le duc et ses hôtes virent venir à eux trois dames qui, ayant descendu les degrés du perron, s’avançaient par la grande allée du parc.

C’étaient les trois dames de Brécé, la mère, la femme et la fille du duc actuel, toutes trois grandes, massives, les cheveux tirés et plats, le teint hâlé, le visage couvert de taches de rousseur, vêtues de lainages noirs et fortement chaussées. Elles allaient à la chapelle de Notre-Dame-des-Belles-Feuilles, située dans le parc à mi-chemin du bourg et du château, au bord d’une source.

Le général proposa d’accompagner ces dames.

— Nous ne pouvons mieux faire, dit M. Lerond.

— Assurément, dit l’abbé Guitrel, d’autant plus que le sanctuaire, restauré par les soins