Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/58

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— Que pensez-vous de ces faits ? demanda M. Lerond à l’abbé Guitrel.

— Ils sont dignes d’attention, répondit le prêtre. Ils inspirent à tout observateur de bonne foi des réflexions de plus d’un genre. On ne saurait trop les étudier. Quant à dire davantage, je ne puis. Certes, je n’écarterai pas, comme fait monsieur Lantaigne avec un dédain téméraire, des faits si intéressants, si consolants. Je n’oserai pas non plus, comme monsieur de Goulet, les qualifier de miraculeux. Je m’abstiens.

— Il faut considérer, dit M. de Brécé, dans le cas de la jeune Honorine Porrichet, d’une part la guérison vraiment extraordinaire et, je puis le dire, en opposition avec la science médicale, et, d’une autre part, les visions dont elle se dit gratifiée. Or vous n’ignorez pas, monsieur l’abbé, que les yeux de cette jeune fille ayant été photographiés pendant une de ses visions, le cliché, obtenu par l’opérateur, dont la bonne foi ne peut