Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/68

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— L’armée, dit M. Lerond, est au-dessus de toutes les attaques.

Le général Cartier de Chalmot rompit le silence dans lequel il s’était enfermé jusque-là :

— J’aime à vous l’entendre dire. Et si, comme moi, vous viviez avec le soldat, vous seriez agréablement surpris de constater les qualités d’endurance, de discipline, d’entrain et de bonne humeur qui font du troupier français un outil tactique de premier ordre. Je ne me lasse pas de le redire : de telles unités sont à la hauteur de toutes les tâches. J’affirme, avec l’autorité d’un chef parvenu au terme de sa carrière, que, si l’on envisage l’esprit qui l’anime, l’armée française mérite tous les éloges. De même, je me plais à rendre hommage aux efforts persévérants dont l’organisation de cette armée a été l’objet de la part de plusieurs officiers généraux de la plus haute capacité et je déclare que ces efforts ont été couronnés d’un éclatant succès.