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M. de Brécé répondit que non. M. de Terremondre, grand amateur de vieux livres, l’avait vivement engagé à le faire faire. Mais il n’avait jamais eu le loisir de s’en occuper.

Il ouvrit une des armoires, et M. Lerond tira à lui successivement plusieurs volumes, des in-octavo, des in-quarto, des in-folio, reliés en veau marbre, en veau racine, en veau granit, en parchemin, en maroquin rouge ou bleu, et tous portant sur les plats l’écu aux trois torches surmonté de la couronne ducale. M. Lerond n’était pas un fin bibliophile ; pourtant il s’émerveilla, ayant mis la main sur un manuscrit admirablement calligraphié de la Dîme royale, offert par Vauban au maréchal.

Ce manuscrit était orné d’un frontispice ainsi que de plusieurs vignettes et culs-de-lampe.

— Ce sont des dessins originaux ? dit M. Lerond.

— Probablement, dit M. de Brécé.