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— Ils sont signés, dit M. Lerond. Je crois pouvoir lire le nom de Sébastien Leclerc.

— C’est bien possible, dit M. de Brécé. M. Lerond remarqua, dans ces riches armoires, les livres de Tillemont sur l’histoire romaine et sur l’histoire ecclésiastique, le Coutumier de la province, les Traités innombrables des vieux légistes ; il dénombra les ouvrages de théologie, de controverse et d’hagiographie, les amples histoires généalogiques, les vieilles éditions des classiques grecs et des classiques latins, et ces livres plus grands que des atlas, composés pour le mariage du roi, pour l’entrée du roi à Paris, pour les fêtes de la convalescence du roi et pour les victoires du roi.

— C’est le fonds le plus ancien de la bibliothèque, dit M. de Brécé, la portion acquise par le maréchal. Voici, ajouta-t-il en ouvrant deux ou trois autres armoires, les acquisitions du duc Jean.