Page:Anatole France - L’Orme du mail.djvu/240

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XIV


Quand M. Bergeret entra dans la boutique, le libraire Paillot, un crayon fiché sur l’oreille, rassemblait les « retours ». Il empilait des volumes dont la couverture jaune, longtemps exposée au soleil, avait bruni et subi l’injure des mouches. C’étaient les exemplaire méprisés, qu’il renvoyait aux éditeurs… M. Bergeret reconnut dans les « retours » des ouvrages qu’il aimait. Il ne s’en affligea pas, ayant trop de goût pour souhaiter à ses auteurs préférés la faveur du vulgaire.

Il s’enfonça, comme il avait accoutumé,