Mais au plateau penchant, étant de tes amis,
Nous mettrons jusqu’aux clous qui tiennent nos sandales.
Or, ceux que d’entre vous le plus j’honorerai,
Porteront à genoux à mes blanches cavales,
De l’avoine dorée, et je leur permettrai
De prendre les troupeaux des peuplades rivales.
Nous briguons tous l’honneur d’apporter à genoux
Une avoine dorée à tes cavales blanches,
Ô roi ; puis, pour ton lit, nous engraissons chez nous,
Nos femmes aux grands yeux, nos sœurs aux belles hanches.
C’est bien, mais pour rançon, ô dormante cité,
Du marbre de tes dieux et du sang de tes sages ;
Pour rançon de ta gloire et de ta liberté,
Quel est donc le trésor que de moi tu présages ?
La volupté qui donne et parfume la mort,
Les spasmes énervants des amours infécondes ;
Et, pour farder nos fronts que blêmit le remord,
La lie âcre du vin et des bouches immondes.