tas que nul autre n’aurait pu atteindre et fit passer l’ange fidèle au travers. L’ordre se rétablit aussitôt.
— Compagnons, reprit Arcade, maintenant que nous avons affirmé notre résolution, il nous faut rechercher les moyens d’agir et choisir les meilleurs. Vous aurez donc à examiner si nous devons attaquer l’ennemi de vive force ou s’il ne vaut pas mieux, par une longue et assidue propagande, gagner les peuples du ciel à notre cause.
— La guerre ! la guerre ! cria l’assemblée.
Et l’on croyait entendre le son des clairons et les roulements des tambours.
Théophile, que le prince Istar avait traîné de force à l’assemblée, se leva, pâle et défait, et dit d’une voix émue :
— Mes frères, ne prenez pas en mauvaise part ce que je vais vous dire. C’est l’amitié que j’ai pour vous qui m’inspire. Je ne suis qu’un pauvre musicien. Mais croyez-moi : vos desseins se briseront encore une fois contre la sagesse divine qui a tout prévu.
Théophile Belais s’assit sous les huées. Et Arcade reprit :