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CHAPITRE IV


Qui, dans sa brièveté puissante, nous jette sur les confins du monde sensible.



Deux mois s’écoulèrent ; le remue-ménage ne cessant pas, M. Sariette songea aux francs-maçons. Les journaux qu’il lisait étaient pleins de leurs crimes. M. l’abbé Patouille les jugeait capables des plus noires scélératesses et croyait qu’ils méditaient, d’accord avec les juifs, la ruine totale de la société chrétienne.

Parvenus, à cette heure, au comble de la puissance, ils dominaient dans tous les grands corps de l’État, dirigeaient les Chambres, avaient cinq des leurs au ministère, occupaient l’Élysée. Ayant naguère assassiné, pour son