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Vénus Uranie qui vous combla de ses dons les plus précieux.

Mais en ces heures lointaines, pauvre petit ânon que j’étais, j’avais hâte de crier sans discernement ni connaissance : « J’opte pour les lettres. »

Je crois même que je brayais des blasphèmes contre la géométrie et l’algèbre, quand mon parrain Danquin s’apparut à moi, rose et fleuri. Il venait me chercher pour me faire partager un de ses divertissements favoris.

— Pierrot, me dit-il, tu dois t’ennuyer depuis six semaines que tu traînes tes vacances : viens entendre avec moi la conférence de Monsieur Vernier sur la direction des ballons.

Encore dans la fleur de la jeunesse, M. Joseph Vernier s’était signalé par plusieurs ascensions audacieuses. Son zèle et son intrépidité enflammaient le cœur de mon parrain, qui s’intéressait passionnément aux progrès de l’aérostation.

En chemin, sur l’impériale de l’omnibus, mon excellent parrain m’exposa avec enthousiasme les destinées de la navigation aérienne. Ne doutant pas que le problème du ballon dirigeable ne fût bientôt résolu, il me prédit