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LA VIE LITTÉRAIRE

les quais. Ses livres, ceux du moins qu’il a le plus amoureusement travaillés, et qu’un petit nombre de curieux recherchera longtemps encore, son Rétif, ses Oubliés et ses Dédaignés, exhalent ce parfum délicieux de bouquinaille. On y respire la poussière subtile des âges évanouis. Je croirais volontiers que la plus vive sensualité de ce M. de Cupidon, qui suspendait son lorgnon à un ruban d’azur, fut de flairer les vieux livres sur les parapets.

22 mai 1892.