moment même. Le lien est parfois très visible. On ne pensera pas que M. Spuller a forcé les rapports du passé et du présent quand on lit ce qu’un disciple de Lamennais, et non le moindre assurément, écrivait en 1833 :
Les rois ont été bien coupables, et chaque jour ils ajoutent à leur faute contre la religion et la liberté des fautes qui font pressentir que leur réprobation s’accomplira peut-être jusqu’au bout et que la tribune de France aura prophétisé quand elle disoit : « Les rois s’en vont… » Que les rois descendent en paix dans leur tombe ; leur sort est accompli. Nous voulons séparer notre cause de la leur.
Ainsi parlait Lacordaire il y a plus d’un demi-siècle. Aujourd’hui l’Église sépare sa cause de la cause perdue des rois et, inclinant vers un socialisme chrétien, elle entre dans les voies indiquées par le vieux prêtre qu’elle a jadis foudroyé.