Page:Anatole France - Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1896.djvu/132

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Madame de Gabry me tira de mes pensées en murmurant :

— Cette enfant est pauvre.

— La fille de Clémentine est pauvre, dis-je à haute voix ; que cela est heureux ! Je ne veux pas qu’un autre que moi la pourvoie et la dote. Non ! la fille de Clémentine ne sera dotée que par moi !

En m’approchant de madame de Gabry qui s’était levée, je lui pris la main droite ; je baisai cette main, la posai sur mon bras et dis :

— Vous me conduirez sur la tombe de la veuve de Noël Alexandre.

Et j’entendis madame de Gabry qui me disait :

— Pourquoi pleurez-vous ?