mirait-il jamais ? En songeant comment lui viendrait enfin le repos, il composa son épitaphe :
Celui qui cy maintenant dort
Fit plus de pitié que d’envie
Et souffrit mille fois la mort
Avant que de perdre la vie.
Passant, ne fais ici de bruit,
Et garde bien qu’il ne s’éveille,
Car voici la première nuit
Que le pauvre Scarron sommeille.
L’automne vint, et, avec l’automne, la pluie, l’ombre et le souffle mélancolique du vent dans les tours de Saint-Gervais. Il souffrait plus qu’il n’est croyable. Enfin, il eut un hoquet, le hoquet de la mort. « Quelle belle satire, dit-il, je ferai contre le hoquet si j’en réchappe ! » Il recommanda sa femme à son exécuteur testamentaire, M. d’Elbène. Un autre d’Elbène l’avait tenu sur les fonts baptismaux.
Il dit à Francine : « Adieu, souvenez-vous quelquefois de moi. Je vous laisse sans biens ; et, quoique la vertu n’en donne pas, je suis parfaitement convaincu que vous serez toujours vertueuse. »
Il mourut le 6 octobre 1660, dans son logis de la rue Neuve-Saint-Louis, au Marais. Il avait cinquante ans d’âge et quatre de mariage. Il fut inhumé dans les caveaux de l’église Saint-Gervais.