Page:Anatole France - Le Jardin d’Épicure.djvu/220

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pu constater s’accordent toutes très bien avec la physiologie. Jusqu’ici les sépultures des saints, les fontaines et les grottes sacrées n’ont jamais agi que sur des malades atteints d’affections ou curables ou susceptibles de rémission instantanée. Mais vit-on un mort ressusciter, le miracle ne serait prouvé que si nous savions ce que c’est que la vie et que la mort, et nous ne le saurons jamais.

On nous définit le miracle : une dérogation aux lois de la nature. Nous ne les connaissons pas ; comment saurions-nous qu’un fait y déroge ?

— Mais nous connaissons quelques-unes de ces lois ?

— Oui, nous avons surpris quelque rapport des choses. Mais, ne saisissant