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Page:Anatole France - Le Livre de mon ami.djvu/277

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Cousine, croyez aux fées, aux ogres et au reste.

laure

Parlons des fées, et laissons le reste. Vous nous disiez tantôt que des savants s’occupent de nos contes bleus. Je vous le répète, j’ai une peur affreuse qu’ils ne me les gâtent. Tirer le petit Chaperon rouge de la « nursery » pour le mener à l’Institut ! Imagine-t-on cela !

octave

Je croyais les savants d’aujourd’hui plus dédaigneux ; mais je vois que vous êtes bons princes et que vous ne méprisez pas des récits parfaitement absurdes et d’une extrême puérilité.

laure

Les contes de fées sont absurdes et puérils, cela est sûr. Mais j’ai bien de la peine à en convenir, tant je les trouve jolis.

raymond

Convenez-en, cousine, convenez-en sans