Page:Anatole France - Le Mannequin d’osier.djvu/284

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XVI


Madame Bergeret avait en horreur le silence et la solitude. Depuis que M. Bergeret ne lui adressait plus la parole et vivait séparé d’elle, son appartement l’effrayait comme un sépulcre ; elle n’y rentrait qu’en pâlissant. Ses filles y eussent mis du moins le mouvement et le bruit nécessaires à sa santé ; mais, à l’automne, lors d’une épidémie typhique, elle les avait envoyées chez mademoiselle Zoé Bergeret, leur tante, à Arcachon, où elles avaient passé l’hiver et d’où leur père ne songeait